De nombreux employés subissent quotidiennement du stress au travail. Selon certaines études, le stress est responsable d’un peu plus de la moitié des journées manquées.
Selon l’Agence européenne pour la sécurité et la santé, ces chiffres peuvent avoir un impact important sur la rentabilité de l’entreprise et pourraient coûter entre 2 et 3 milliards d’euros (absentéisme, factures de soins, arrêt d’activité, etc.).
Quelles sont les conséquences du stress sur la santé ?
Selon le dernier baromètre Cegos, publié en décembre, 54% des employés « souffrent régulièrement de stress » au travail, tout comme 66% des superviseurs. Cet état de fait est attribué à plusieurs variables, la « charge de travail » étant le critère le plus fréquemment cité (environ un répondant sur deux). Pour 37% des employés et 31% des responsables RH, le stress est également associé à « un manque ou une organisation inadéquate du travail », tandis que le « manque de soutien » et le « sentiment d’isolement » contribuent également à leur insatisfaction.
Burn-out
Le surmenage professionnel serait « sous-estimé, voire rejeté », car il s’agit de l’agrégation de cas individuels, et il existe une « difficulté indéniable » à distinguer les préoccupations professionnelles des préoccupations personnelles. Pour s’en convaincre, il suffit de considérer les situations décrites anonymement dans le livre, qui racontent chacune l’histoire d’un brillant ingénieur décédé d’une rupture d’anévrisme à force de travailler 90 heures par semaine, ou de ce patron de PME à la trésorerie exsangue, tué au volant après avoir appris une nouvelle commande ratée.
Ou, encore, celui d’une victime d’une attaque cérébrale, victime de mois de pression de la nouvelle direction… La cause de ces maux, selon l’enseignant-chercheur et son équipe, est ce qu’ils appellent le « syndrome des 3S » : « suractivité, stress prolongé et manque de sommeil ».
Ainsi, l’effort vise à illustrer un lien entre les « 3S » et les troubles physiologiques, dont les dysfonctionnements cérébraux, qui sont « le plus souvent ignorés dans le domaine de la santé », selon les scientifiques, qui s’appuient sur les analyses des professionnels de la santé. ainsi que sur les recherches en neurosciences.
Comment reconnaître les signes du stress au travail ?
De nos jours, de nombreux facteurs peuvent contribuer au stress au travail. Cela peut être dû à une pénurie de personnel, à une surcharge de travail, à un changement au sein de l’entreprise, à l’introduction d’une nouvelle technologie, à des problèmes de dynamique interne, etc.
Les cadres et les employés peuvent ressentir un stress modéré à grave selon les circonstances. Il convient de noter que dans certains lieux de travail, un pourcentage élevé d’absences est causé par le stress, le désespoir ou l’anxiété.
Comment se manifeste t-il ?
Le stress au travail est une combinaison de réactions émotionnelles et physiques néfastes qui peuvent se développer lorsque les exigences professionnelles d’un employé et le degré de contrôle qu’il a sur celles-ci sont en conflit.
Le stress est généralement induit par un mélange d’exigences légèrement excessives et d’un manque de contrôle sur la situation. Il convient également de mentionner que le stress au travail peut provenir d’un seul événement comme il peut être le résultat d’une variété de facteurs.
Bon ou mauvais stress ?
Il est communément admis que le bon stress permet aux employés de donner le meilleur d’eux-mêmes, tandis que le mauvais stress les rend malades. Or, scientifiquement, il n’existe pas de bon ou de mauvais stress ; il s’agit plutôt d’une manifestation de la réaction de l’organisme à l’environnement. Il faut toutefois distinguer le « stress aigu » du « stress chronique », qui ont des conséquences différentes sur la santé.
Le stress aigu correspond aux réactions de notre corps lorsque nous sommes confrontés à une menace ou à un problème ponctuel (prise de parole en public, changement de poste, situation inattendue, etc.) Lorsque le problème est résolu, les symptômes du stress disparaissent rapidement.
Le stress chronique est la réponse de l’organisme à une circonstance stressante qui s’installe dans le temps : chaque jour au travail, nous avons la sensation que ce que l’on attend de nous dans le cadre professionnel dépasse nos capacités. Le stress chronique est toujours néfaste pour la santé.
Quelles sont les causes du stress au travail ?
Le stress au travail peut être causé par divers facteurs, notamment un manque de reconnaissance, la crainte de ne pas être à la hauteur de la tâche à accomplir, un superviseur trop exigeant, la monotonie des tâches ou une mutation dans une autre région. Certaines causes se répètent et doivent être étudiées…
Une surcharge de travail peut être le signe d’une mauvaise organisation, d’un désir exagéré d’excellence, d’un besoin d’accomplir plus que nécessaire, ou même d’un manque de contrôle, ce qui entraîne une perte importante. Il est temps de s’adapter. Il s’agit néanmoins d’une réalité. Les suppressions de postes, les absences pour maladie et le turnover font le lit du stress professionnel des employés qui doivent assumer encore plus et s’accrocher pour conserver leur emploi.
La frustration
Les raisons d’être frustré sont nombreuses. Cela peut être dû à une disparité entre les efforts fournis et le peu de récompenses reçues, à l’attente d’une promotion qui ne vient jamais, ou encore à des inégalités au sein d’une même équipe, mettant certains employés sous les feux de la rampe tandis que d’autres sont mis sur la touche par manque de considération.
Le harcèlement moral
L’une des pressions psychologiques les plus courantes au travail est le harcèlement moral. Il s’agit du comportement abusif d’un supérieur hiérarchique ou d’un collègue de travail envers une victime de harcèlement. Le harceleur utilise des stratégies déstabilisantes pour mettre la victime dans l’embarras afin de la ruiner.
Il faut toutefois distinguer le harcèlement moral de l’abus de pouvoir. Par manque de bienveillance ou d’humanité, certains PDG peu scrupuleux dégradent souvent leurs subordonnés devant leurs collègues de travail. De plus, ils peinent fréquemment à reconnaître et à démontrer l’importance de leurs partenaires. Dans tous les cas, le préjudice psychologique perçu peut être catastrophique.
L’ambiance
Un manque perçu d’impartialité et de soutien, la non-participation à la prise de décision, l’absence de structures permettant la résolution quotidienne de diverses préoccupations…
Comment prévenir le stress au travail ?
L’employeur
L’implication de l’employeur démontre que les conditions de travail sont un objectif de l’entreprise, au même titre que les autres. Cette action ne doit pas être « externalisée », que ce soit en interne ou en externe, mais son exécution peut être déléguée. En tant que responsable de la prévention des risques professionnels, le chef d’entreprise doit « porter » la démarche d’évaluation.
Les salariés
Les employés doivent être persuadés de la volonté de l’employeur de participer. Il doit décrire comment il entend procéder, y compris son rôle et celui de la personne à qui il a délégué la mise en œuvre de certaines étapes importantes du processus.
L’employeur peut commencer par former un petit groupe de travail. Son but est d’apporter sa connaissance des conditions de travail. Chacun partage des informations et son point de vue sur ses interactions avec les autres, ainsi que sur l’environnement et la structure de travail. Le groupe est formé en collaboration avec les employés élus, s’il en existe dans l’organisation.
Qualité de vie et bien-être au travail
Il est essentiel d’améliorer sa qualité de vie et son bien-être au travail.
Parmi les enjeux de la QVT (qualité de vie au travail), on peut citer les suivants :
- La reconnaissance des employés
- l’intérêt du travail
- l’environnement physique de travail
- la gestion et la structure, et la culture au sein des équipes sont autant de facteurs importants.
De nombreux employés supposent que la valeur de leur travail est proportionnelle à leur QVT. Par conséquent, cette dernière est aussi utile aux employés qu’à l’organisation.
Une personne qui réussit au bureau et dans l’exécution de ses tâches sera plus productive.
Comment gérer son stress au bureau ?
L’équilibre psychologique est mis de côté pour s’adapter précisément aux exigences de l’environnement professionnel. Il n’y a pas lieu de se plaindre ou d’exprimer son mal-être. Heureusement, toutes les structures ne présentent pas ce type d’aberrations hiérarchiques. De nombreuses organisations veillent sur leur personnel et sur leur confort professionnel.
Il existe pourtant des réponses au stress incessant qui entache la vie des employés.
On peut citer :
- Un management qui encourage la collaboration et l’entraide
- Encourager les membres de l’équipe à communiquer entre eux et élaborer des stratégies pour améliorer la communication
- Encourager l’autonomie des personnes à leur poste de travail
- Encourager la formation continue personnalisée
- Encourager le développement personnel en utilisant des techniques de psychologie positive et de pleine conscience.