Comment mettre en place un management agile ?

Les méthodes agiles ont d’abord été engagées dans la gestion de projets et les processus de développement de logiciels, mais elles ont rapidement gagné d’autres domaines de la gestion. Dans la plupart des organisations, l’agilité est désormais utilisée pour lutter contre la stagnation, la bureaucratie, les silos et les bulles d’information internes. 

Il s’agit d’une méthode en mouvement que chaque organisation adopte et modifie en fonction de ses besoins, qui diffère des habitudes précédentes et présente plusieurs avantages en termes d’efficacité.

Qu’est-ce que le management agile ?

Pour bien comprendre la gestion agile, il faut reconnaître qu’il ne s’agit pas d’une méthode ou d’un outil unique en soi, mais plutôt d’une approche holistique, humaniste et multidisciplinaire de la gestion des équipes et des projets. 

C’est une certaine technique de fonctionnement au sein de l’entreprise et de réflexion sur le développement de projets. 

La gestion agile est couramment utilisée dans les entreprises informatiques car les progrès techniques se prêtent bien à cette nouvelle idée. Il existe plusieurs méthodes ou outils utilisés dans la gestion agile, dont certains sont plus connus que d’autres. SCRUM ou Lean, par exemple, sont des noms qui suscitent une réaction émotionnelle chez une grande partie des managers.

Quels sont les objectifs d’un management agile ?

Le manager qui utilise la méthode agile au sein de son équipe vise quatre objectifs qui bénéficient à l’entreprise :

• Mettre à disposition de l’entreprise une capacité de rebond. Il s’agit de la capacité à changer de cap en cours de route si celui sur lequel vous êtes est inadapté
• En itérant, vous pouvez raccourcir les délais de soumission des projets
• Stimulez la productivité de l’entreprise
• Répondre aux attentes du client pour le satisfaire

Au niveau local, la gestion agile tente de stimuler la motivation des équipes qui vont travailler par petits incréments (appelés sprints) généralement entre deux et quatre semaines et sur un plus large éventail de sujets.

Comment mettre en place un management agile ?

Le manager agile adopte les fondamentaux de l’agilité (amélioration continue, adaptation et flexibilité)les met en œuvre, puis les diffuse à son équipe.

Le travail en mode projet a surtout pris le dessus sur les organisations classiques en silo ces dernières années. Le mode projet permet aux managers d’adopter l’agilité en établissant une collaboration avec les différentes équipes de l’entreprise. Celles-ci collaborent, tout comme elles travaillent en vase clos, pour le bénéfice du consommateur et de l’entreprise.

La gestion agile nécessite un niveau élevé d’autonomie de l’équipe et peut prendre un certain temps pour être mise en œuvre avec succès.

Quels sont les forces d’un management agile ?

Donner du sens

Le manager agile, par opposition au manager directif, est un leader. Avec sa conviction, il va aider ses équipes à atteindre leurs objectifs en donnant du sens à leurs missions.

Le manager directif, quant à lui, utilisera son autorité pour dire aux gens ce qu’ils doivent faire et leur imposer les moyens d’y parvenir.

Faire confiance

La confiance ne se décrète pas, elle se vit par les équipes à travers le comportement du manager. Faire confiance, c’est savoir déléguer, permettre à chaque personne ou équipe d’explorer de nouveaux champs d’action et favoriser l’initiative.

Effectuer une veille

Il existe plusieurs types de surveillance, comme la surveillance sectorielle, la surveillance technologique, etc. Afin d’évoluer et de préserver les parts de marché dans un environnement VICA, toutes les sortes de surveillance doivent être appliquées. 

Cependant, la veille n’est pas seulement extérieure ! Il ne suffit pas de surveiller son secteur et ses concurrents, il faut aussi se surveiller soi-même. Vous devez vous assurer que tout fonctionne bien au sein de votre organisation et de votre personnel. La surveillance interne nous permet de mieux prévoir les problèmes potentiels et d’y répondre de la manière la plus efficace.

Savoir prendre des décisions

Le manager agile n’a pas peur de prendre des décisions difficiles. Et surtout, être agile, c’est apprendre à prendre des décisions ! Qu’il s’agisse d’une restructuration, d’un ajustement de processus, ou même d’une nouvelle stratégie, le manager ne tarde pas et émet ses jugements en collaboration avec ses équipes et sa hiérarchie.

Le manager agile n’a pas peur de faire des erreurs, que ce soit pour ses collaborateurs ou pour lui-même. L’échec est minimisé par le manager car il n’est pas une fin en soi pour lui, bien au contraire ! Il apprend de ses erreurs et s’enrichit grâce à ses échecs.

Ecouter ses collaborateurs

Le manager a une approche compatissante envers ses équipes et leur permet de communiquer de manière productive sans craindre la critique ou le jugement.

Le manager donne à ses équipes le temps de réfléchir et d’innover. Il a l’autorité pour dire oui à des propositions qui dépassent le cadre.

Savoir être optimiste

Être plein d’espoir n’implique pas d’être naïf. C’est la capacité d’évaluer les subtilités d’un problème ou d’un projet et d’envisager (avec une certaine agilité intellectuelle) la meilleure solution à y apporter. Votre objectif est de créer quelque chose de précieux et de significatif pour vos équipes et vos partenaires.

Risques et limites du management agile

La transformation numérique des entreprises provoque déjà des perturbations, ce qui crée évidemment une certaine résistance au changement. Par conséquent, la gestion agile doit être mise en œuvre progressivement. L’allégeance à une gestion hiérarchique, bureaucratique et traditionnelle ne peut être brisée du jour au lendemain. 

De plus, certaines industries ne se prêtent pas toujours à toutes les caractéristiques de la gestion agile (la construction et l’industrie, notamment). Il convient également de souligner que la mise en œuvre des concepts de gestion agile nécessite un certain niveau de transparence, de confiance et, surtout, d’autonomie des employés, ce qui peut augmenter le risque d’erreur.

Conclusion

L’agilité est avant tout un état d’esprit productif qui permet de tirer le meilleur parti d’une situation avec les ressources dont on dispose au départ. Une réflexion et une activité correctes doivent conduire à l’affirmation de la vision globale de l’organisation, qui vise à atteindre un objectif bien défini, à savoir la satisfaction de ses clients existants et potentiels. En clair, il s’agit de produire des articles de haute qualité en un minimum de temps.

La gestion financière est également responsable de l’agilité. Cela se traduira par l’obligation de produire de la valeur. Elle examinera ensuite l’impact sur les résultats financiers de l’entreprise en utilisant les données dont elle dispose. L’essentiel sera de déterminer s’il s’agit ou non d’une source de production de valeur pour toutes les parties prenantes. En outre, elle s’efforcera de mieux utiliser son expertise nouvellement acquise afin d’améliorer les opérations de l’organisation.

La tendance générale est désormais d’instaurer une gestion agile afin de s’adapter à un monde en perpétuel changement.