Construire une politique de bien-être au travail permet de réduire les risques psychosociaux ainsi que d’agir sur le climat collectif et la motivation au travail. Présentation de deux voies vers le bien-être en fonction de la taille de l’entreprise.
Que signifie le bien-être au travail ?
Le concept de bien-être au travail a une portée plus large que les concepts de santé physique et mentale. Il fait référence à un sentiment général d’épanouissement et de réalisation dans et par l’emploi qui va au-delà de l’absence de risques pour la santé.
Le bien-être met l’accent sur la perspective personnelle et communautaire des événements et des restrictions dans le domaine du travail.
Les implications de ces faits ont des effets physiques, psychologiques, émotionnels et psychosociaux pour chacun, ainsi qu’un niveau d’efficacité particulier pour l’entreprise.
Le bien-être au travail pourrait ainsi être défini comme un état d’esprit positif, dynamique et rassurant, favorisé par l’adéquation du travailleur au poste qu’il occupe, sa reconnaissance au sein de l’entreprise, la qualité des relations humaines qu’il y entretient, et les moyens mis en œuvre par celle-ci pour assurer le confort matériel, la qualité de vie et la santé des salariés dans ce cadre.
Nous sommes particulièrement intéressés par la partie de cette définition qui fait référence à « l’adéquation du travailleur au poste qu’il occupe, sa reconnaissance au sein de l’organisation. »
Rien n’est plus décourageant que de se sentir coincé, exclu ou sous-utilisé alors que nous avons tous des talents et de l’énergie à donner.
Ce n’est pas pour rien que l’aide au coaching d’entreprise devient de plus en plus attrayante : la clé de l’épanouissement au travail réside aussi dans un soutien ciblé et un véritable engagement dans le développement professionnel de chacun.
Ce que le bien-être n’est pas
L’expression « bien-être sur le lieu de travail » est parfois utilisée pour désigner des actes qui ont un impact minime sur l’organisation réelle du travail en équipe. C’est le cas, par exemple, des installations sportives, des massages et des conseils alimentaires. Les démarches proposées par l’INRS sont tout à fait différentes : elles s’inscrivent dans le cadre des obligations légales de développer une stratégie de prévention des risques psychosociaux. Cela nécessite de créer une posture d’écoute des salariés sur les éléments organisationnels reconnus comme ayant un impact sur les RPS : la définition des tâches, le sens du travail, la répartition des charges, les relations entre collègues, la hiérarchie…
Ce que dit la loi
L’article L4121-1 du Code du travail évoque également le bien-être au travail, en mettant l’accent sur la santé physique et mentale des salariés. A cette occasion, la loi rappelle à l’employeur qu’il est tenu d’adapter les mesures aux circonstances. Si le texte ne le mentionne pas, il faut supposer que la mise en place de moyens de communication doit être prise en compte par l’employeur, qui veillera notamment au respect du droit notoire à la déconnexion de ses employés.
Le bien-être au travail est défini à mi-chemin entre la définition de l’OMS et les normes législatives, et il englobe deux réalités :
- La priorité en matière de santé et de sécurité est de réduire les risques psychologiques.
- L’environnement et les tâches : Il est également recommandé de maintenir un environnement de travail sain et apprécié des employés.
Quelle différence entre le bonheur et le bien-être au travail ?
Le concept de bien-être au travail que nous abordons ici est fondé sur le concept de qualité de vie au travail (la fameuse QVT), de la même manière que l’on parle de qualité de vie en général : un ensemble de caractéristiques qui contribuent à notre sentiment quotidien de confort et de sécurité.
Un sentiment de bien-être qui s’inscrit dans un ensemble plus vaste, celui de l’entreprise.
Certaines personnes parlent également de « bonheur au travail ». Le bonheur est un concept plus personnel et subjectif que la qualité de vie ou le bien-être. Le bonheur peut être une injonction si exigeante… qu’elle peut provoquer un stress supplémentaire !
Le bien-être des salariés est-il une révolution ?
Se préoccuper du bien-être de ses employés n’est donc plus une option : c’est une obligation ! Dans ce contexte, on assiste depuis quelques années à la montée en puissance des chief happiness officers. Reconnaissez-le : vous êtes responsable du bonheur de vos collègues. Ils s’efforcent d’aider les employés à s’adapter au changement. Ils utiliseront des outils tels que la formation ou le design thinking (utilisation de méthodes de conception pour résoudre un problème), s’entretiendront avec les RH, examineront l’environnement de travail, etc. La définition du poste est bien sûr différente selon les entreprises.
Parmi les chief happiness officers, on trouvera aussi bien celui qui installe un baby-foot dans son open-space, qu’un manager de haut niveau aux missions bien plus larges, travaillant en étroite collaboration avec la direction.
Dans tous les cas, l’apparition de ce poste dans les organigrammes indique qu’il est temps pour les entreprises d’agir.
Un intérêt grandissant
L’Anact, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, constate que ces dernières années, les entreprises se sont davantage préoccupées du bien-être de leurs salariés et ont commencé à mettre en place des procédures pour « améliorer les conditions de travail ».
Chaque année, l’agence organise une semaine de la qualité de vie au travail. Cet événement a pour but d’informer et de mobiliser les différents acteurs du monde du travail (dirigeants, responsables RH, collaborateurs, managers, institutions, partenaires sociaux, médecins du travail…) afin d’accroître le bien-être des salariés.
Quels sont les bénéfices du bien-être en entreprise ?
Plus qu’une simple nécessité légale, le bien-être au travail a beaucoup à offrir, tant pour l’entreprise que pour le salarié :
- L’employé passe la majeure partie de son temps au travail. Plus ses conditions de travail sont bonnes, plus sa vie quotidienne sera agréable.
- L’employeur qui offre des conditions de travail favorables encourage la motivation des employés : les performances et les statistiques de l’entreprise sont perçues comme s’améliorant. Autre avantage : un employé satisfait restera dans son poste, ce qui réduit considérablement le taux de rotation du personnel.
Comment améliorer le bien-être au travail ?
Le lieu de travail
L’environnement influence le bien-être d’une personne. C’est pourquoi il est essentiel d’établir un espace propice à la fois au confort et à l’excitation.
Cela passe non seulement par l’aménagement des locaux (notamment les chaises de bureau ergonomiques), mais aussi par la décoration intérieure (plantes vertes, couleurs douces, mobilier en bois brut, etc.),
L’éclairage et la ventilation sont également des facteurs essentiels pour se sentir bien au travail.
L’accompagnement
La qualité de l’environnement de travail, l’attention portée au bien-être matériel et psychologique, l’évitement des circonstances d’isolement…
Tous ces facteurs relatifs à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée sont essentiels.
Le travail en équipe
Consulter et inclure les personnes en amont des projets permet de mettre en valeur les soft skills de chaque employé. L’employé se sent valorisé et s’engage davantage dans la mission. En aval, l’employeur a tout intérêt à manifester son appréciation.
Il convient de noter que la consultation des employés est également une occasion de maximiser les pensées et les idées afin de mener à bien un projet aussi efficacement que possible.
L’ambiance au bureau
Le bien-être des employés dépend également d’une excellente communication entre collègues de travail. Les événements de team building en entreprise servent à intégrer les équipes et à instaurer un esprit d’entreprise. Plus l’atmosphère est conviviale, plus l’employé est heureux de se rendre au travail.
La flexibilité
Permettre ou obliger des pauses pour s’aérer ? Encourager le télétravail pour diminuer les contraintes de transport, imposer la déconnexion en dehors des heures de travail… l’entreprise peut lancer diverses démarches visant à contraindre le salarié à assouplir son mode de travail.
Certaines entreprises vont même plus loin : salles de sport sur place, cantine saine et biologique, baby-foot dans les toilettes… Toutefois, il ne faut pas oublier l’équilibre entre le travail et l’épanouissement personnel.
Le bonheur au travail doit conduire à une meilleure performance, et non l’inverse. Dans ce contexte, le rôle du manager (heureux) est essentiel pour développer et mettre en œuvre la stratégie.
La confiance
La clé du succès d’un employé ne se résume pas à de bonnes conditions de travail. Elle est surtout liée à son niveau d’autonomie, à son investissement dans son travail et à la reconnaissance qu’il reçoit de son travail.
Or, le management patriarcal continue de privilégier les marges de progrès (les parties faibles antérieures) au détriment des capacités et des compétences actuelles.
La sécurité
Les règles de sécurité au travail sont nombreuses et parfois contraignantes. Les entreprises, notamment dans le secteur de la construction, font des efforts supplémentaires pour mieux protéger leur personnel, par exemple en se réchauffant avant de commencer leur journée.
Cette stratégie est également employée dans les hôpitaux, l’industrie manufacturière et les métiers de l’entreposage.
Le corps est ainsi mieux préparé, et les accidents du travail et les dépenses de remplacement sont réduits.
Le bien-être en entreprise est un ensemble d’éléments subjectifs qui permettent aux employés de se sentir bien dans leur peau et dans leur travail. Lorsque les conditions de travail sont mauvaises, la souffrance au travail d’un salarié peut conduire à un épuisement professionnel. Un salarié mécontent et fatigué, quant à lui, est un salarié improductif.
L’amélioration des conditions de travail n’est plus un choix : c’est une exigence. Les employés ont besoin de reconnaissance et de temps libre. Ils souhaitent travailler à domicile et trouver une carrière qui leur convient. Un salaire important ne peut compenser ces différentes obligations.
Il est de la responsabilité du salarié de lui offrir les meilleures conditions de travail possibles afin de prévenir l’absentéisme, de contribuer à son bonheur et d’améliorer sa qualité de vie.
Comment apporter du bien-être au travail ?
Les managers portent une charge spécifique à cet égard. Ils ont un rôle à jouer dans le développement professionnel de leurs employés comme :
– Envisager l’amélioration des conditions de travail,
– Veiller à ce que le travail fourni soit reconnu,
– Favoriser une culture d’entreprise contemporaine,
– Mettre l’humain au cœur d’un projet commercial.
Qu’est-ce que le bien-être en entreprise ?
Une atmosphère de travail à la fois sûre et confortable et des possibilités d’évolution professionnelle dans le but d’éviter les dangers de la misère au travail, d’assurer le développement professionnel et d’augmenter la performance globale de l’entreprise.